AMELIORER LES SERVICES DE LA SANTE
Le soutien de l’Union européenne dans le secteur de la santé visait à solutionner les conséquences
de la crise socio politique de 2002 qui a entraîné la désorganisation profonde du système de santé,
notamment dans les zones Centre, Nord et Ouest.
Il s'agissait de mettre en œuvre des actions visant à améliorer :
- la qualité de l’offre des soins ;
- l’accessibilité financière aux services de santé ;
- l’amélioration du taux de fréquentation des centres de santé, ainsi que ;
- la collecte de statistiques fiables dans le domaine de la santé.
Les financements se sont effectués essentiellement à travers les quatre Programmes d’Urgence et Réhabilitation
(PUR 1-2-3-4) post-crise (9ème FED) et le Programme de Soutien à la Décentralisation et à l’Aménagement
du Territoire (PSDAT) (8ème FED). Trois axes d’intervention prioritaires ont été dégagés
pour atteindre ces objectifs :
- l’appui à l’approvisionnement en médicaments essentiels de qualité ;
- la réhabilitation et l’équipement pour la relance des activités du système sanitaire et
;
- l’appui à la lute contre le VIH/SIDA.
1.1. L’appui à l’approvisionnement en médicaments essentiels de qualité Dans l’optique
de faciliter le retour à la normale du système national d’approvisionnement et de distribution en médicaments
et autres consommables, un soutien considérable a été apporté à la Pharmacie de la Santé
Publique (PSP). Les premiers appuis ont permis à la PSP de répondre aux besoins les plus urgents, en termes
de médicaments essentiels, dans les structures sanitaires des zones les plus affectées par la crise. Les interventions
successives se sont focalisées sur l’utilisation de médicaments génériques essentiels et
sur la réinstauration d’un système de recouvrement partiel des coûts qui a permis de relancer la
pérennisation du système d’approvisionnement national.
1.2. La réhabilitation, l’équipement et la relance des activités du système sanitaire
La réhabilitation, l’équipement et la relance des activités des structures sanitaires ont concerné
des établissements de premier contact et des hôpitaux de référence. En ce qui concerne les établissements
de premier contact au niveau des districts sanitaires des zones le plus affectées, les premières actions réalisées
ont permis le redémarrage des activités dans les structures de santé de niveau primaire (86 % des centres
existant avant la crise) dans les zones Nord du pays, en assurant un ensemble de prestations sanitaires de base à
travers :
- la fourniture de médicaments et autres intrants ;
- l’encadrement du personnel ;
- la planification des activités des districts et ;
- l’application du système de recouvrement partiel des coûts.
Des interventions successives ont permis de continuer à travailler sur la qualité de l’offre de soins,
ce qui a contribué à augmenter le taux de couverture sanitaire (notamment vaccinale avec une moyenne de 85%),
tout en améliorant les systèmes de référence. Les interventions au niveau des hôpitaux de
référence, dans 7 villes et 4 régions du pays, ont favorisé le retour du personnel sanitaire
spécialisé dans les zones du Nord et renforcé la fonctionnalité des établissements des
zones du Sud.
1.3. L’appui à la lute contre le VIH/SIDA La lutte contre le VIH/SIDA a été prise en
compte à travers un appui transversal, centré sur le renforcement des capacités à travers la
formation de 9 associations de personnes affectées par le VIH/SIDA. Cette action a permis d’apporter un soutien
aux familles concernées ainsi que l’organisation d’activités de prise en charge pour tous les demandeurs
(aide médicale d’urgence, assistance psychosociale, visites à domicile, mise en place d’activités
génératrices de revenu).